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La Province Sud confirme vouloir déclasser les requins tigres et bouledogues

Atterrés d'apprendre la volonté de Madame Backes de persister dans son idée qui va pourtant à l'encontre des avis du Conseil Scientifique, du Comité Consultatif de l'Environnement du Congrès, du Comité Français de l'UICN, de nombreuses associations locales, du Sénat Coutumier, de deux pétitions signées par plus de 70 000 personnes et de la dernière consultation publique

- 31 mars 2017 : adoption d’une délibération par l’assemblée de la province Sud, les requins « tous genres » et « toutes espèces » confondues sont désormais classés en espèces protégées.

- Depuis juin 2019 : Plus d'une centaine de requins sont abattus par la Province Sud dans des conditions déplorables. 2 ans seulement après leur classement, des requins tigres et bouledogues sont tués sans aucune étude d'impact ou de connaissance de leurs populations avec comme résultat de plus en plus d'attaques !

- Pourquoi Mme Backes s'évertue-t-elle à vouloir les déclasser alors qu'en août un nouvel arrêté a été adopté permettant leurs abattages en cas d'attaque "Arrêté n° 2092-2021/ARR/DDDT du 17 août 2021 portant autorisation de capture et d’euthanasie de requins tigre et bouledogue"

Nous nous interrogeons toujours sur les éléments qui permettent à Madame Backes d’affirmer que ces animaux ne sont pas menacés en Nouvelle-Calédonie, alors qu’ils le sont au niveau mondial avec des populations en déclin. Le plus surprenant étant d’affirmer cela sans pour autant disposer d’aucune étude scientifique locale permettant d’avoir ne serait-ce qu’une estimation du nombre d’individus. https://www.iucnredlist.org/species/39378/2913541 https://www.iucnredlist.org/species/39372/2910670

« Tous les calédoniens ont peur de mettre un pied dans l’eau » ? Preuve en est le nombre de véliplanchistes et de baigneurs à l’anse vata et à la BD dès la fin du confinement strict ! Est-ce que la maison bleue est à ce point éloignée des baies pour ne pas se rendre compte de la réalité ?

Nous sommes curieux de connaître le montant et les destinataires desdits financements des études. D'ailleurs si cela a été si onéreux pourquoi ne pas les continuer (pour ne pas dire les commencer sérieusement) afin d'éviter un gaspillage d'argent publique et de tuer les requins déjà bagués ?

Évidemment, la sécurité des populations est mise en avant pour justifier cette volonté. Mais alors, pourquoi ignorer les avertissements du comité scientifique de la Province Sud sur le fait que la pêche aux requins ne limitera pas les accidents mais pourrait, au contraire, augmenter les risques avec plus de requins attirés par les pêcheurs en quête de trophées ? Elle engendrera par ailleurs de fortes perturbations sur l'ensemble de la population de requins de Nouvelle-Calédonie, futurs prises accessoires de cette nouvelle activité qui aboutira à un lagon surpêché au détriment d'un faux sentiment de sécurité.

Enfin, l'absence de destination commerciale actuelle engendrera inévitablement de nouvelles pressions incitant la réhabilitation du commerce de requin en Nouvelle-Calédonie.

Un avenir qui nous paraît bien sombre et contre lequel nous nous battons sans relâche depuis deux ans en tentant par des dizaines de courriers à proposer des solutions alternatives en vain.



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